samedi 25 octobre 2008

Hep, taxi !

Aujourd'hui, shopping ! Objectif : trouver des bottes sympas.... c'est parti pour le marché aux vêtements !

Je dois donc retrouver Elodie, une copine française, pour faire les boutiques.
Après m'être fait déposée par le taxi, et frayé un passage parmi 37 000 chinois, je la rejoins enfin ! On est contentes, on sent bien qu'aujourd'hui on va pouvoir faire des affaires... Allez... Que la fête commence !

En entrant dans le grand magasin, des milliards de stands s'offrent à ma vue. Jean, sacs à main, chaussures, vestes, pulls... Un immense choix de vêtements et d'accessoires nous est proposé tous les 2 mètres, et tout cela dans une immense structure en béton dont la hauteur m'effraie. Le style d'architecture me fait très fortement penser aux marchés du fin fond de la Russie ou des pays de l'Europe de l'Est. On se croirait dans un roman de Kafka... les couloirs tentaculaires, et les escaliers/escalators pullulent dans ce bâtiment de béton gris. Mais bon la bonne humeur est de mise aujourd'hui, car on va pouvoir s'exercer au "bargain", mon activité préférée.

Rdv au 2e étage, rayon chaussures. Mille et un modèles de chaussures et de bottes sont exposés dans ce dédale kafkaien, style Le Procès. C'est définitif, je suis au Paradis !

Je me dirige vers un stand après avoir longuement arpenté les achalandages, et commence à entamer la conversation pour négocier le prix avec la vendeuse : le bargain commence ! "130 Yuan pour une paire de botte dont la doublure est en synthétique ? Non non, on ne me la fait pas, c'est 50 Yuan ou rien. 50 Kuai c'est trop peu ? Bon ok 70 mais pas plus. En plus, y'a de la colle qui a coulé sur le talon, c'est moche, je paye pas 130 kuai pour ça..." La vendeuse insiste... je ne lâche pas le morceau. Elodie intervient, et hop ! son chinois étant tellement parfait, elle réussit à séduire la vendeuse et l'affaire est entendue, va pour la paire de bottes pour 70 kuai... Parfait ça me fait une jolie paire à 7€... et voilà le travail ! C'est toujours plus facile de négocier un prix à deux contre un. Et de toute façon, la vendeuse m'a lâché la paire de bottes trop facilement. Si elle accepté de la vendre à ce prix, c'est qu'elle coûtait beaucoup moins. Pas de regrets, pas de remords, on repart à la chasse !

On redescend pour essayer de trouver une veste caramel. Déjà, rien que pour la couleur c'est difficile de tomber sur un truc pareil, mais alors si en plus on n'a pas la taille chinoise (c'est-à-dire si tu fais pas du 36), rien ne va plus ! En effet, après 10 essayages infructueux (manches trop courtes, boutons trop gros, manteau trop petit...), j'ai finalement décidé d'aller chez le tailleur pour m'en faire une. C'est plus pratique, et c'est moins cher.

Au cours de nos pérégrinations, nous tombons sur une jupe en tulle toute mimi. Prenant mon courage à deux mains, je demande à la vendeuse "douo chao tienne?" (combien ça coûte?) et celle-ci me répond "280 kuai. C'est cher parce qu'elle vient de Corée" ! Non, non, je refuse de payer autant alors qu'une jupe normale coûterait la moitié dans un magasin haut de gamme. J'inspecte donc la jupe, et retient les mesures : voilà une autre idée à proposer au tailleur et qui fera de lui un homme riche et heureux!

Après un après-midi de folie, nous nous laissons finalement séduire par l'idée de prendre un taxi pour rentrer à la maison. Hop, c'est parti, direction maison, "chiéchié" (ça veut dire "merci" en chinois).
Le taxi s'élance dans le trafic urbain pour nous ramener saines et sauves chez nous. J'étais dans les nuages et parlais avec Elodie, quand tout à coup, j'ai senti un choc contre la portière ! Ni une, ni deux, je me retourne et aperçois le coffre d'une voiture contre ma portière et celle du chauffeur.... Un chinois pas très finaud, qui se trouvait dans la file inverse, a apparemment décidé que sisi c'était possible de faire marche arrière sur les deux files, peu importe si c'est interdit. Donc on a pu assisté en live, avec une émotion certaine, à notre premier accident. Le chauffeur de taxi s'est rué dehors pour attraper le malfrat et lui remettre les idées en ordre. Malheureusement, le chauffeur en faute se trouvant être un homme d'affaire peu scrupuleux, celui-ci a sorti 200 kuai (20€) pour couvrir les frais et s'en est allé comme si de rien n'était. Le chauffeur de taxi a été bien fou d'accepter... et n'a pas arrêté de pester dans la voiture après le malheureux événement. On le comprend. Le pauvre.

Enfin de retour à la maison, et remise de mes émotions de la journée, je sens que ce soir ça va être dvd + dodo. Un repos bien mérité après nos aventures du jour.

2 commentaires:

Unknown a dit…

Taille 36... Mouais... Elles sont déjà presque obèses les chinoises qui font cette taille lol! C'est désespérant. Surtout quand tu demandes ta taille et que la vendeuse te regarde genre "ah non mais je crois que ça va vraiment pas être possible là..."
En tout cas contente que le coup de blues soit passé! Rien de mieux que le shopping pour se changer les idées!

Caro a dit…

Ahah ouais c'est carrément ça en plus !
Hier je demande à essayer un haut, la vendeuse me fait "non mais c'est même pas la peine tu sais" oO
Bon j'ai essayé le haut par dessus mon t-shirt vu qu'elle voulait pas me laisser rentrer dans la cabine, et ça allait très bien, elle était sur le cul ahah !
Mais bon c'est clair que c'est pas simple de trouver quoique ce soit dans ta taille ici... t'as beau faire du 38, on dirait que tu fais du 44, ça minerait le moral à plus d'une !